Passage de 4 à 3 fleurs : Le Vésinet s’inscrit dans une démarche de long terme, d’adaptation au changement climatique
Le jury national des « Villes et Villages fleuris » a décidé de classer la ville du Vésinet au niveau « 3 fleurs ».
Le jury a félicité le travail de la ville et de ses agents ainsi que la stratégie mise en place par les élus afin de « corriger les espaces verts et fleuris mais également pour la requalification du centre-bourg ». Depuis 2018 en effet, le jury alerte la municipalité « tant sur l’aspect paysager et floral que sur les rénovations de l’espace public en général ». En cause, le déficit de mobilier urbain en particulier sur le site classé et le manque d’entretien de certains espaces publics depuis plusieurs années.
Le jury a néanmoins souhaité relever « une trame verte et riche et une trame bleue tout aussi exceptionnelle » ainsi que l’aménagement en cours du nouveau Parc Princesse « dans un cadre environnemental préservé ». Surtout, il est souligné une bonne appréhension par la ville de « la gestion environnementale et (de) la protection de la biodiversité » sur l’ensemble des domaines couvrant la gestion de l’arbre, la fauche tardive, les travaux de renaturation des berges de rivières, la réalisation d’un schéma directeur de l’énergie des bâtiments communaux ainsi que sur l’application et la visibilité de la gestion différenciée sur les différents espaces verts de la commune.
Dans son analyse, le conseil national des Villes et Villages fleuris félicite la commune pour son travail « afin de sauvegarder la faune et la flore des lacs et rivières avec la mise en place d’un comité scientifique », « l’entretien des rivières » ainsi que les « études hydrauliques » que nous avons lancées, ainsi que celui mené par les associations.
Tous ces points positifs relevés confirment donc le statut de « 3 fleurs » que la ville du Vésinet conserve. C’est bien le manque d’entretien, voire le déficit de mobilier urbain à certains endroits, le faible fleurissement de certains îlots urbains, en particulier aux entrées de ville et dans le centre-bourg dans lequel sont demandées des « requalifications urbaines ».
Or, ni le contexte climatique, ni les spécificités d’une ville classée Site patrimonial remarquable (SPR) comme Le Vésinet, ne nous permettent plus de répondre aux exigences du label. Cinq années de sécheresse tant estivale qu’hivernale ont lourdement sollicité la ressource en eau (et, de fait, le temps de travail des jardiniers de la ville) ce qui vient nuancer la nécessité d’un fleurissement artificiel de l’espace public. Ce fleurissement d’agrément ainsi que la multiplication du mobilier urbain s’inscrivent par ailleurs en contradiction avec les exigences du SPR.
La ville du Vésinet s’est inscrite, depuis 2020, dans une démarche à plus long terme avec, notamment, le recrutement d’une responsable chargée du patrimoine arboré, d’un ingénieur paysagiste qui viennent encadrer une équipe de 16 jardiniers dans un service récemment chargé des « Espaces naturels » et non plus des « Espaces verts ». Le fleurissement n’est pas une fin en soi, il doit s’accompagner d’une vraie politique de gestion de la faune et de la flore et aller dans le sens d’une adaptation de la ville au changement climatique. En ce sens, chaque Vésigondine, chaque Vésigondin doit être acteur du verdissement de notre ville aux 43 000 arbres.
Le 8 novembre dernier, le ministre de la Transition écologique, Monsieur Christophe Béchu, a annoncé la création d’un label « 4 arbres ». Nous souhaitons nous associer à la création de ce label et devenir l’une des villes pionnières et ambassadrices de cette nouvelle démarche.