Tarifs de restauration scolaire au Vésinet

    Tarifs de restauration scolaire au Vésinet

    Il y a quelques semaines, les parents d’élèves scolarisés au Vésinet ont reçu un courrier vous informant de la hausse des tarifs de la restauration scolaire à compter du 1er janvier 2024. La Ville ayant été interpellée à ce sujet à plusieurs reprises depuis, vous trouverez ci-après les éléments de contexte qui ont conduit à cette décision, loin de toute polémique.

    En premier lieu, cette hausse s’inscrit dans un fort contexte inflationniste qui touche notre pays, non seulement les ménages, mais aussi les entreprises et les collectivités territoriales, depuis la pandémie de COVID-19. Ainsi, pour les ménages, entre le mois de juillet 2020 et celui de novembre 2023, l’indice des prix à la consommation pour les produits alimentaires a bondi de 25,92 points.

    De nombreux facteurs expliquent cette hausse que nous connaissons tous au moment de faire nos courses, parmi lesquels une très forte hausse des prix des mati ères premières et de l’énergie que les industriels répercutent aux consommateurs : entre 2021 et 2022, les prix de l’électricité dans le secteur agricole et industriel ont augmenté de 21 %, de 84 % entre 2022 et 2023.

    La répercussion de ces hausses sur le client final se ressent sur l’inflation tous produits confondus qui s’est élevée à 5,2 % en 2022 et à 5,7 % en 2023 (contre 1,6 % en 2021 et 0,5 % en 2020). Parmi les charges qui pèsent également sur les communes, l’évolution du point d’indice des agents de la fonction publique qui a augmenté de 3,5 % en 2022, de 1,5 % supplémentaire en 2023 et l’attribution, le 1er janvier 2024, de 5 points d’indice supplémentaires à tous les agents. Pour la ville du Vésinet, le coût de ces mesures de revalorisation du pouvoir d’achat des agents publics est d’environ 1,3 millions d’euros entre 2022 et 2024. Pour ce qui est des salaires dans le secteur privé, ils ont augmenté en moyenne de 4,4 % entre 2021 et 2022 et de 4,2 % entre 2022 et 2023, hausses que la Ville doit prendre en charge, notamment lorsqu’il s’agit de payer ses prestataires.

    Ainsi, en comptant l’intégralité des coûts à savoir celui des denrées (600 000 euros), le personnel de la SOGERES (190 000 euros), le personnel municipal de restauration et d’encadrement (882 000 euros) et les indemnités forfaitaires correspondant au rattrapage de la hausse du coût des mati ères premières et de l’énergie de notre prestataire SOGERES, prévu au marché (102 000 euros), le coût de la restauration scolaire pour la ville du Vésinet ne s’élève pas à 979 000 euros mais au double, soit 1,8 millions d’euros en 2023 (contrairement à ce qui a été annoncé il y a quelques semaines dans un tract).

    Coût total de la restauration scolaire : 1,8 millions d’euros

    Le total des recettes de la participation des familles sur l’année 2023 s’étant établi à 737 981,05 euros, le reste à charge pour les familles vésigondines s’élève donc en moyenne à 40,99 %, c’est-à-dire dans la moyenne des autres collectivités (Villes voisines, Département, Région). La Ville prend donc à sa charge 60 % des coûts de la restauration scolaire. Concrètement, ces augmentations se traduiront par une hausse de 7,35 à 22,28 euros (pour les familles les plus aisées) par mois par enfant. Les familles les plus modestes conservent le tarif social à 1 euro par repas, tandis que le tarif le plus élevé passe à 7,48 euros par repas.

    En comparaison, hormis chez nos voisins de Montesson, l’ensemble des tarifs les plus bas de nos villes voisines sont plus élevés. La ville du Vésinet se situe dans la moyenne des tarifs pour la tranche la plus élevée (8,04 euros par repas à Maisons-Laffitte) mais, surtout, la restauration scolaire en école publique au Vésinet reste la moins chère du Vésinet (entre 7,28 et 8 euros par repas en tarification unique dans les établissements privés).

    Abordons le sujet des repas de vos enfants, de ce qu’ils ont dans leur assiette pour ce prix-là.

    La règlementation impose un certain nombre de normes qualitatives en matière de restauration scolaire, la plupart issues de la loi dite « EGALIM » :

    • 50 % minimum de produits labellisés ;
    • 20 % minimum d’aliments issus de l’agriculture biologique ;
    • Certification CE2 HVE des légumes ;
    • 1 menu végétarien par semaine ;
    • Conditionnement des produits dans des contenants biodégradables et recyclables à partir du 1er janvier 2025 (« Cantine sans plastique »).

    La Ville, en concertation et appuyée par les représentants des parents d’élèves, a fait le choix d’être encore plus exigeante pour les repas de vos enfants :

    • 100 % d’œufs plein air ou bio ;
    • 100 % des laitages, yaourts et lait d’origine française ;
    • 100 % des fournisseurs de viande ont signé une charte du bien-être animal ;
    • Absence totale d’huile de palme ;
    • Contrôle de plus de 1 000 produits par an selon des critères nutritionnels, bactériologiques, pesticides et OGM ;
    • Absence totale d’OGM ;
    • Approvisionnement local en viennoiseries ;
    • 100 % de traçabilité pour les produits.

    De plus, lors de l’élaboration du cahier des charges, les représentants des parents d’élèves nous ont expressément demandé de conserver 5 composantes dans les repas du midi en maternelle comme en élémentaire et 2 composantes pour le goûter. Monsieur le Maire a souhaité être extrêmement précis avec chaque parent destinataire de cette lettre afin que ne soient pas diffusées plus longtemps des contrevérités ou des polémiques laissant à penser que la Ville pourrait faire autrement et n’assumerait pas ses responsabilités.

    Au Vésinet, nous faisons le choix du meilleur pour vos enfants mais nous ne vivons pas en dehors du cours du monde. La hausse des mati ères premières, de l’énergie, des denrées alimentaires et, plus généralement, l’inflation que chacun d’entre nous connaît, frappe les collectivités de plein fouet. Pour ce qui est de la restauration scolaire, face à de telles hausses, nous pouvions faire peser la totalité de cette hausse sur l’usager (les parents) ou baisser la qualité des repas de vos enfants.

    Nous avons choisi, au contraire, de maintenir cette qualité et de continuer de prendre à la charge de la Ville 60 % du coût des 1 090 repas quotidiens dans les cantines de nos écoles.